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Calculer son budget de retraite en Suisse




Calculer son budget de retraite en Suisse est une tâche qui peut faire peur de prime abord.


Pourtant, une fois certains éléments compris comme le système des trois paliers et en ayant une planification financière minutieuse, cela devient tout de suite beaucoup plus simple.


Voici un article détaillé pour bien comprendre comment calculer son budget de retrait en Suisse.


1. Comprendre les trois piliers de la prévoyance vieillesse


Le système de retraite suisse est basé sur trois piliers principaux, tous ayants des caractéristiques bien précises :


  • Le premier pilier (AVS – Assurance Vieillesse et Survivants) :

    Le premier pilier constitue la base de la sécurité sociale en Suisse. En effet, il assure notamment un revenu minimum pour couvrir les besoins vitaux de chaque retraité. Financé par les cotisations salariales (système de répartition similaire à la France), il est obligatoire pour toutes les personnes actives (salariés, entrepreneurs…). De plus, le montant de la pension dépend bien évidemment des cotisations versées au cours de la vie professionnelle de chaque personne (montant et nombre d'années). Par exemple, une personne ayant cotisé pleinement peut toucher entre 1'225 CHF et 2'450 CHF mensuels. En cas de retraite anticipée, la pension subit une réduction, tandis que l’ajournement permet une augmentation du montant mensuel.


  • Deuxième pilier (LPP – Prévoyance professionnelle) :

    Le deuxième pilier (la prévoyance professionnelle) est quant à lui obligatoire pour les salariés et permet notamment de maintenir un niveau de vie proche de celui de la période active. Très simplement, toutes les personnes qui exercent une activité professionnelle sont affiliées, à titre obligatoire ou facultatif, à une caisse de pension, qui est donc gérée par les partenaires sociaux (les représentants des employeurs et des salariés).


    Les cotisations sont partagées entre employeur et employé, et s’accumulent pour générer un capital de vieillesse. Il s’agit donc là d’un système par capitalisation. Ce capital est ensuite converti en pension mensuelle lors de votre retraite, partiellement ou totalement en capital unique selon les options proposées par votre caisse de pension. Le taux d’épargne actuel est de 6,8%, même si ce dernier varie selon les caisses.


  • Troisième pilier (Prévoyance individuelle) :

    Enfin, le troisième pilier est quant à lui optionnel, où chaque personne peut réaliser épargne volontaire qui vient ainsi compléter les deux premiers piliers et donc d’accroître son capital retraite. Pour inciter à l’épargne, le troisième pilier est particulièrement avantageux fiscalement : les cotisations au pilier 3a sont en effet déductibles, ce qui encourage l'épargne à long terme tout en réduisant vos impôts sur le court terme. Ce capital est disponible dès cinq ans avant l’âge légal de la retraite, avec la possibilité de le retirer sous forme de capital unique (d’un seul coup), facilitant ainsi la réalisation de projets personnels (investissement immobilier…).


    Voyons maintenant comment calculer son budget retraite.


2. Estimer les besoins financiers à la retraite


Pour évaluer votre budget de retraite, il faut en général prendre entre 60 et 80 % du revenu moyen avant la retraite (et donc sur vos meilleures années la plupart du temps). Cette estimation repose sur la baisse de certaines dépenses liées à votre travail, même si les coûts de santé et de loisirs peuvent quant à eux augmenter.


Pour une bonne prévision, commencez par établir une liste détaillée des dépenses :


  • Listez les dépenses récurrentes (loyer, assurances, soins médicaux, alimentation, etc.)

  • Prévoyez un budget pour les loisirs et voyages, en fonction de vos aspirations futures

  • Considérez également l’impact des impôts sur les rentes et retraits en capital, comme les prestations du 2e et 3e piliers sont imposables en Suisse.


De même, anticipez les imprévus et prévoyez un fonds d’urgence pour pallier les imprévus financiers avec l’âge. L’objectif est d’obtenir une image réaliste des différentes dépenses à venir et de ne pas avoir de mauvaises surprises une fois la retraite arrivée.


3. Anticiper et combler les lacunes de prévoyance


Autre élément à considérer, les lacunes de prévoyance sont bien trop fréquentes et proviennent des périodes non cotisées, comme les années d’études prolongées, les phases de vie sans emplois, ou même périodes de travail à l’étranger. Ces écarts peuvent ainsi diminuer le montant final de vos pensions. Rassurez-vous, plusieurs solutions permettent tout de même de les combler.


Par exemple, les rachats dans le 2e pilier permettent en effet d’augmenter le capital de retraite tout en bénéficiant de déductions fiscales intéressantes. En parallèle, épargner dans le pilier 3a et explorer des assurances complémentaires peut là aussi renforcer votre stabilité financière à la retraite (capital plus important). Pour anticiper au mieux cette planification financière, ces démarches peuvent être considérées dès la mi-carrière pour ajuster votre plan d’épargne et ainsi assurer un niveau de vie confortable une fois à la retraite, malgré des années où vos cotisations étaient moindres.


4. Les outils de simulation et d'estimation


Pour vous aider au mieux à calculer votre budget de retraite en Suisse, certains outils, faciles à prendre en main existent. Ils permettent notamment de projeter le montant des pensions issues des trois piliers en fonction de vos cotisations actuelles et futures.


Les caisses AVS offrent des estimations personnalisées pour le 1er pilier, alors que les caisses de pension fournissent des calculs précis pour le 2e pilier, incluant des ajustements selon l’âge de départ à la retraite.


De même, la plupart des banques et assureurs proposent des calculateurs de 3e pilier, afin d’estimer les économies réalisées et l’impact fiscal positif qui en découlerait. Prenez le temps de vous renseigner et de réaliser des simulations, seuls ou auprès de votre banque ou assureur par exemple.

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